— «Tu aurais dû fuir, Mira, je ne suis pas celui que tu crois. » Et sans me laisser le temps de réagir, il se penche sur moi et m’embrasse. Pas doucement, pas tendrement non plus, mais avec cette intensité brute et affamée qu’il contient… comme s’il attendait ce moment depuis une éternité, comme si retenir ce désir l’avait torturé. Il grogne contre mes lèvres, ses doigts s’enfoncent un peu plus dans ma nuque, son autre main descend, glisse le long de mon corps et attrape ma hanche avec force… Elle, c’est Mira, bientôt vingt ans : une petite humaine ordinaire, avec des rêves plein la tête, qui s’apprêtait simplement à rejoindre ses grands-parents dans la réserve d’Eyden-Stood. Un lieu isolé, paisible, presque figé hors du temps. Elle pensait y trouver du calme, un peu de répit, mais cette semaine va changer toute sa vie. Quand la lune est devenue rouge, quand elle s’est mise à briller haut dans le ciel, et que les loups ont hurlé à l’unisson. C’est cette nuit-là qu’elle a compris que les loups-garous n’existaient pas que dans les contes de fées. Mais ce n’était que le début… Ce que Mira va découvrir par la suite dépassera tout ce qu’elle aurait pu imaginer. Des secrets enfouis, mais aussi des vérités que personne n’ose prononcer, et qui vont changer tout ce qu’elle était, mais aussi, tout ce qu’elle pensait ne jamais être.
Voir plusMoi, c’est Mira… Je suis fille unique , et je vis dans un petit appartement parisien avec ma mère, j’ai bientôt 20 ans, et ma vie ressemble à celle de n’importe quelle étudiante en psychologie :
— Des montagnes de livres à étudier. — Des examens à répétition. — Et un rythme de travail infernal et acharné. J’adore ce que je fais, mais le soucis, c’est que je n’ai plus de temps pour respirer, je n’ai plus une seule seconde pour moi, alors , il y a des jours où j’ai l’impression que tout est un peu trop lourd pour mes épaules. L’université est loin de la tranquillité que j’aurais souhaitée, surtout en ce moment, mes examens approchent à grands pas et je me sens noyée sous les révisions. J’ai même parfois l’impression de suffoquer, les journées semblent toutes se ressembler, et chaque nuit, je suis réveillée par mes propres angoisses, par mes propres peurs, et je crois , que je n’ai jamais eu autant besoin de calme, de silence, de nature, et de quelque chose qui puisse me permettre de souffler , mais aussi de me reposer et de me retrouver. Alors , c’est là que cette idée m’est venue : Mes grands-parents vivent sur une île, loin de tout, dans un petit village isolé, à l’écart du monde. L’île « d’Eyden-Stood ». Un lieu que je connais depuis ma petite enfance, même si je n’y ai pas remis les pieds depuis plus de six ans, la dernière fois, je devais avoir 13 ans, et il ne me reste que deux très rares souvenirs de cette époque, mais aujourd’hui, je me dis que c’est exactement ce dont j’ai besoin pour me ressourcer. L’idée d’un lieu sans distractions, sans réseaux sociaux, sans la pression incessante des notifications, mais aussi des cours et des révisions, cette simple idée m’apaise déjà. Clairement , je n’ai jamais été à l’aise dans les grandes villes, et après tout, un peu de calme loin de tout ça ne me fera pas de mal. Bien au contraire… Mais cette île… C’est un endroit que je ne connaît pas vraiment, et en dehors de ses habitants très peu la connaissent aussi, mes grands-parents disent que l’accès y est très difficile, que seuls les locaux connaissent les véritables chemins pour pouvoir y accéder facilement. C’est une île presque coupée du reste du monde, sans route directe depuis le continent, le seul moyen de s’y rendre, c’est un petit bateau qui part une fois par semaine d’un petit port du pays voisin, et à chaque fois que je mentionne que je suis née là-bas, on me regarde comme si je parlais d’un autre monde. « L’île d’Eyden-Stood, c’est où ? » J’y ai le droit à chaque fois, et je suis alors obligée d’expliquer, comme d’une vieille histoire : un petit coin perdu sur la carte, au large, que très peu de gens connaissent. Un endroit où la mer est aussi belle que sauvage, un endroit où le temps semble se perdre. La réserve naturelle qui couvre une grande partie de l’île est immense et protégée par des gardes forestiers, elle sert à préserver un écosystème unique, mais aussi magnifique et très rare. Elle abrite aussi des meutes de loups , dites de sang pur, vivant tous dans les forêts denses et sauvages, ce sont les descendant directs des « Carnius-Lycantropius », qui est une ancienne race de loup entièrement décimé, les spécimens de cette réserve sont d’ailleurs les derniers de cette espèce. Là-bas… La végétation est luxuriante et les plages magnifiques, bordées de sables fins, c’est une terre vierge, presque caché des yeux du monde, qui a été protégée depuis des générations et des générations par les locaux qui y vivent en parfaite harmonie. Ce n’est pas un endroit que les touristes connaissent bien, et même les rares personnes qui y viennent ont toujours une certaine appréhension en arrivant sur les lieux. Un peu comme moi, je ne sais pas si tout a changé là-bas, ou bien , si tout est resté intacte. Tout ce que je sais, c’est que je vais bientôt retrouver mes grands-parents, et que je vais aussi pouvoir me ressourcer dans cet endroit tranquille, loin de tout, avant de plonger à nouveau dans le chaos de ma vie d’étudiante. Le départ se rapproche…. Je termine mes révisions, mes valises sont prêtes. Une semaine loin de tout, loin de la civilisation, une semaine dans cet endroit oublié du monde, mais aussi une semaine qui va me changer à jamais, et qui va me faire douter de la réalité elle-même .La réponse ne doit être que : Oui… Malgré tout ce qui a pu être dit ou fait, ce lien qui nous unit est toujours là, il n’a pas été entièrement brisé, et c’est peut-être grâce à lui que je trouve la force, au fond de moi, pour tenir fermement ce fil qui me raccroche à Kalyus et à son souffle de vie. Je me force à reprendre mes esprits… un peu trop lentement peut-être… mais je continue de me battre. Et à mesure que je lutte, je sens de nouveau sa chaleur m’envahir, puis mon cœur battre de plus en plus fort… une fois… deux fois… et enfin, le troisième coup est plus brutal, presque violent, et il me ramène brusquement à la vie. — Arrk ! Un bruit venu du plus profond de ma gorge m’échappe, il est instinctif, et chargé d’une détresse si brutale qu’il fend l’air comme d’un coup de lame. Mes yeux s’ouvrent, et l’instant d’après, mon corps se met à trembler, puis il se tord de douleur, et se plie dans tous les sens… Je tousse, tout en recrachant toute l’eau que j’ai pu avaler pen
J’arrive quand même à ressentir son souffle, mais aussi son corps trempé qui tremble. Chaque pas qu’il fait est plus rapide que le précédent. Je sens aussi ses bras qui me serrent contre lui, et je voudrais lui dire que je suis là… le remercier pour ce qu’il vient de faire pour moi… mais je ne peux tout simplement pas. Il s’arrête subitement, me place un peu mieux dans ses bras, et j’ai l’impression de le sentir comme hésiter, ce qui me pousse à reprendre conscience, et quand mes paupières s’entrouvrent, je comprends pourquoi. Devant moi, il n’y a plus que l’océan. Que la mer… Cette même mer qui était si calme quelques minutes avant, mais qui, maintenant, bouillonne, comme si elle voulait nous punir de vouloir tenter de quitter cette île. Le vent se lève, les vagues s’écrasent avec violence sur les rochers. Kalyus baisse les yeux sur moi, il embrasse mon front, et chuchote d’une voix basse et inquiète. — Je n’ai pas le choix… Tiens le coup s’il te plaît , Mira. Et sans atten
Il me fixe avec une détermination glaçante, ses babines tremblent quand il me crache d’une voix enragée.— Tu, tu es… u… une… men… menteuse… trai… traîtr… traîtresse…Je serre le rocher entre mes mains tremblantes, consciente que c’est ma seule chance.— Je… je sais ce que tu es… tu es…Il secoue la tête, grogne, et puis, ses crocs claquent dans ma direction :— Tu… tu vas mourir… sous… sous mes griffes, SORCIÈRE !Et c’est là qu’il bondit sur moi.Je l’esquive de justesse, tout en me décalant sur le côté, mais aussi, en repoussant sa masse furieuse, d’un coup de pierre sec et violent.Son corps dévié, il bascule, puis retombe lourdement au sol.Il se relève presque immédiatement, grogne d’un râle haineux, et me charge à nouveau ! Cette fois-ci, je lui envoie un autre coup de rocher en plein dans l’épaule.Et croyez-moi quand je vous dis que j’y mets toute ma force.Ça le stoppe, il couine de douleur, et se tord dans tous les sens.Il a l’air… blessé.Une faiblesse presque humaine tra
Voyant ma vulnérabilité, il me fonce dessus sans attendre, il me bondit dessus et me plaque brutalement sur le sol. Je tente de le repousser, de pousser sa gueule avec mes mains, mais il saisit mon bras de ses crocs tranchants, me soulève d’un simple mouvement de mâchoire et m’éjecte à nouveau violemment sur le sol. Je souffre, un cri s’éteint dans ma gorge, mon bras se casse, je le sens tout de suite à la douleur violente qui me transperce. Je tente quand même de me relever, mais il revient à la charge, plus violent, un peu comme dans une folie frénétique, qu’il ne tente même pas de contenir. — ARRÊTE PITIÉ ! NON. Il bondit sur moi, saisit ma gorge, et resserre ses crocs contre ma chair. Je ne bouge plus. Ma respiration se coupe, un peu comme les battements de mon cœur. Je sais que s’il contracte encore à peine sa mâchoire, ils me transperceront le cou, en une seule et brève pression. Il respire de plus en plus fort, son souffle humide et puant ricoche sur ma peau pendant de
Je ne le lâche pas du regard.Je me relève d’un geste très très lent, et lui fais face tout en espérant qu’il reste caché dans les bois.— Je suis désolée… Je suis perdue ! J’attends simplement que le jour se lève, pour pouvoir quitter votre île.Ma voix est basse et calme, et je sais que je n’ai pas besoin de parler plus fort pour qu’il m’entende.Je lui lance ça, tout en espérant qu’il me laisse tranquillement jusqu’à ce que le marin revienne.Mais malheureusement pour moi, il ne rebrousse pas chemin, il avance !D’un petit bond, il sort de sa cachette, et se dirige dans ma direction.Mon cœur s’emballe, mais je tente de contenir ses battements, pour ne pas qu’il les entende.Je le trouve tout de suite bizarre, il marche d’un pas bancal, presque douloureux.Ce n’est pas un loup comme les autres.Je l’examine une courte seconde, et le constat est effroyable : sa gueule est de travers, il lui manque des crocs, et son museau est griffé et tordu par endroits.Putain ! Mais il lui manque
Le temps semble se suspendre un court instant, quelques minutes plus tard, le marin revient, et l’instant d’après, le bateau s’éloigne du ponton. À ce moment précis, un frisson glacial me transperce. Je m’en vais… Je l’ai décidé sur un coup de tête, sur une dispute de trop, mais je pars quand même. À mesure que le bateau s’éloigne, j’ai l’impression que ma flamme s’affaiblit, mais aussi, que ma louve s’agite. Puis soudain… un vertige violent me plaque contre le mur de la cabine. Mon souffle s’accélère, mes muscles se contractent, et la panique s’infiltre dans chacune de mes veines, comme un violent venin. Je comprends… je le sens : La déchirure. Le lien… qui se fissure ou se brise, c’est douloureux, brutal même comme sensation. Atroce, comme un coup de poignard en pleine poitrine. Je suffoque, mes mains tremblent, et puis, ma gorge se serre, j’ai même l’impression qu’on m’arrache les entrailles, qu’on m’évide vivante. Je crie, mais aucun son ne sort. Ma louve
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